Pour commencer me classer rappeur romancier, Ne me met pas dans mon assiette, Mon avancée est différente de la réussite, Que vous encensez sans cesse Et balancer comme la pensée parfaite, J'ai pas la gueule de l'emploi, ni l'profil, mais profite du temps, d'l'endroit, Pour avertir de c'qui s'profile, J'envoie avant qu'le cromé m'file, entre les doigts, file la vie, Pour éviter ouais qu'elle me laisse là, J'en suis son esclave, Pour elle dévoué comme l'imam à l'islam, Hélas l'Homme la lamine, Donc à la prose aliment la lutte, Qui m'anime quand je chante, Et quand je shoote, cela reste vocal, Pas l'revendreur de guns local, Mon arme, pousser juste un coup d'gueule de râle, mon rôle, type qui milite d'abord, mais avant d'dire que je rappe, Sois sur que j'n'ai pas omis l'tri, plus facile à comprendre que Pythagore, Simple géométrie, J'ai l'allure d'un rappeur sous tous rapports, Amis à bien voir en suis la symétrie. Pas parallèles, nos trajectoires divergent, Car par malaise de trop d'avis divers, Ils veulent prendre, moi je veux donner Pour vendre oublient la base du triangle, Ne voient que son sommet, Je cherche le sourire là où eux traquent la peur, Dos à dos dans son sens, Chacun pousse un cri, Et t'avouerai que si c'est cela être un rappeur, Je me placerai comme la symétrie Un opposé dans la manière d'poser, dans la manière d'causer, Dans celle d'oser je sais et dans chaque prod proposée, Mais quel dommage peut-être trop lâche, Le barge d'Mc qu'on glace sur page, Court vers les cages enfermant le rappeur dans un personnage, Qu'on blinde au stéréotypes, qu'on entoure de timpes, Dents acérées au pit', argent et gun sur tables, J'peux pas adhérer au deal qui ferait d'ma vie une fiction, D'mes écrits une diction et d'ma seule mission, D'mes prévisions d'ventes l'addition, Mon addiction pour cette culture en friche, Permet de me battre contre la sépulture en marche, Et face à l'emprise de la triche, besoin d'une tumulte marge, J'marche en direction inverse de c'qu'on attend, Donc risque le mépris, mais reste combattant, Et du rappeur ne reste qu'une symétrie.

Depuis tout temps, l'histoire s'écrit noir sur blanc, Gloire sur sang, l'assemblage foire sur l'plan, La mémoire surprend et laisse mon espoir de couleur en suspend, La douleur sur prend et nous divise, Entre les murs clans, la haine perdure tant, Que le diable dresse de toutes parts ses édifices, Homme, aux idées noires, aux idées fixes, Qui se fout du drapeau blanc tant que lui défile, Se fout des vies et toutes différences défit, Cet Homme là m'effraie et s'cache chez beaucoup d'mes voisins, Qu'ils soient noirs ou blancs, juifs ou magrebins, Ce fléau nous atteint tous même à différents degrés, J'ai la chance d'être blanc car mon frère noir le côtoie de près, Dote toi des traits de caractère de Billie, Rosa ou Martin, Prend sur toi et prie que tout rentre dans l'ordre un matin, Ce fardeau d'l'humanité nous empêche d'avancer ensemble, Triste indice d'errance, il est est grand temps que l'on se rassemble, Et qu'on batte la peur de nos différences, Noirs et Blancs Noir, Blanc, a chaque couleurs son héritage Gloire, Sang, même la douleur a son métissage, Noir, Blanc, marqué de rouge par les combats, Noir et Blanc, peur, différence, un grand pas Je suis plus blanc que toi mais moins qu'elle, Plus grand que toi mais moins maigre, Différent d'un tas mais pareil, J'ai pas l'même look, pas l'même zouk, Pas la même cook,ni la même coupe, Mais le même cœur et respecte qui tu es, Parfois les mêmes malheurs; Les mêmes difficultés à se situer, A trouver ma place dans c'monde, J'aimerai tant que l'scènar s'monte différemment, Plus coloré, Une richesse de différences arborée, L'algorithme erroné, le noir enfant déchu de l'histoire, Le blanc un héros né, tout est rodé, Des décennies de gloire pour voir, Le visage pâle troner, j'en suis désolé, Car je suis plus blanc que toi mais moins qu'elle, Plus grand que toi mais moins maigre, Différent d'un tas mais pareil, Noir et Blanc Tant que la couleur de peau d'un Homme sera plus significative que celle de ses yeux se sera la guerre et tant que les différences restent visibles on veut que résonne encore et encore ce genre de vers.

Mon esprit s'exprime dans sa libre pensée, j'extirpe, sème ces rimes pour m'auto-panser, J'écris et laisse crimes aux cris stériles que trop d'Mcs signent dans le rap français, Moi je rappe et vis ma vie comme je le veux, m'émerveille de tout ce que je vois, Connais mas peine, c'que vaut ma vie et fait le vœux de suivre ma voie, Élever la voix pour donner mon avis quand rien ne va, Babylone ne m'aura pas, même bercé dans son bain d'sang, Je reste le poisson qui se moque de l'appat, On a pas les mêmes rêves, On a pas les mêmes peines, On a pas la même haine, On a pas les mêmes clauses de contrat, Les mêmes raisons qu'on trinque, Ce qui contera pour moi, Être celui qui contera sans contraintes, sans contrat et même à cent contre un, On portera notre entrain et qui le veut monteront dans notre train, Les plus déviants et défiant les normes ici bas, Les moins méfiant de savoir où l'on va. Défiant, les dictées d'Babylone, l'éthique et les icônes, Leurs histoires qui dissonent, Je suis le Déviant, Etiquetté d'anti-normes, Edité d'antipods, Dans chaque titre est l'antidote Dans la case du rap on casse les cranes, Dans les bacs s'écarte du cast', mais gardons le cap, La cape de la caste où les gars s'agassent grave, De la gratte, de la prod crade et du cadre, dans lequel le rap se cache s'capte, Déviant, dans la vie comme dans le son, Dharani porte le sceau de joyeux saltimbanques, Mais tu le sais militant dans le fond, Type anormal, qui se donne un énorme mal, Pour que les normes man, soient maudites, ne soient pas mots du dico, dites, Motivé pour être locomotive et l'motif à s'faire bouger l'audit, L'otite pour les lobbys du gangstarap, Nos titres mobilisent nos kiffes, juste l'essence d'un rap d'autistes, Fait de beaux discours d'charades, L'outil pour que brise tous barrages, L'ouvrir, offrir de déviantes pallabres Et espérer que le disque tourne s'arrache.

Pas de costumes sur nos dos, Pas d'anecdotes fantastiques, De plaies de balles ou de couteaux, Pas de récits tacites, Notre récital cite, La paix, l'amour et l'unité, Cible la positivité, J'signe la possibilité d'une différence, Même si le risque est dense, Et nous expose à une triste errance, La panse en friche, on resserrera les dents, Pour que notre maxi s'étende sans triches, Que les gens tendent l'oreille, Entendent ce qu'on rapporte, Que notre coup d'gueue puisse les sortir de leur sommeil, Chami fait péter la prod, Marre de ces Mcs qui rappent pour le dire, Et souvent s'clashent eux mêmes, A la démarche entorse de cheville ou mal de l'aine, Est-ce le poid du bling-bling, Qui les tire tous vers le bas, Le coût d'location d'une tire clean, pour le clip qui fait que tout l'monde en parle, Aidez nous car franchement, on comprend pas On comprend pas, La dérive devant nos yeux, om chaques valeurs de c'mouvement va, On comprend pas, Ou trop peu d'types dans ce milieu et parfois même ce qu'on fout là, On comprend pas, La dérive devant nos yeux, om chaques valeurs de c'mouvement va, On comprend ça, Que le public reste frileux devant tant d'ébats On comprend pas ce besoin d'apparaitre plein d'apparats, De remplir au wesh wesh ou yoyo l'bain du « peuraé, Les Mcs sur le trône, pronne à chaque prise de crom ', Somme de conneries et tonne ris, tu t'étonnes dis, Mais j'te rassure nous non plu son comprend psa, Pourquoi le rap tant écouté et si peu diffusé, Pourquoi notre art sensé douter, se diluer, Ne pourrait vivre dans leurs codes, leur emprise ou censure, Sans leurs ordres, leur empire de sangsue, Sansas ce n'est qu'du rap mais c'est tout pour nous, Sans strass, sans liasses, sans armes mais non sans âmes, Nous on donne tout pour vous, La puissance du Dhara s'puise dans vos smiles et espère, Que face à tant d'joie, le mal s'épuise et s'taille de là, S'étale l'art et cesse les pallabres car malade est notre hip-hop mais quelques braves artistes s'engagent à fournir l'antidote